La Dépêche du Midi Cahors 4 juin 2000

Festival de théâtre amateur

Kafka sur scène

Le festival se termine aujourd'hui. Ne les rater pas.




Le festival de théâtre régional amateur s’est poursuivi hier à l’espace Valentré . Devant une centaine de spectateurs, pour chaque représentation, les pièces se sont enchaînées avec malgré tout quelques problèmes de programmation. Deux tropes n’ont pu se déplacer jusqu’à Cahors, et c’est un peu au pied levé que la compagnie du Théâtre Par Chemins, qui avait déjà présenté une pièce la veille, accepter de jouer de nouveau.

Les comédiens ont démontré leurs talents dans une autre partition, la pièce intitulée « Sens dessus dessous », résultat d’une adaptation d’un texte de Kafka.

Les conditions de travail des comédiens, la technique, l’espace scénique qui a été redessiné, tous ces éléments concourent au succès du festival.

Aujourd’hui, la troupe fuxéenne « Lof compagnie » et la « Nuit du Cirque » se chargeront de clore le festival.

A noter, à 17heures, la remise du trophée de la ville de Cahors.






La Dépêche du Midi Beauzelle 14 décembre 2000

Soirée théâtrale « Sens dessus dessous »

Les comédiens parlent et reparlent de leurs naissances.

Pas besoin de chercher un autre titre pour la soirée théâtrale donnée samedi soir au centre culturel par la compagnie Par Chemins, à l’initiative de Passerelles.

Ces petits textes de Daniil Harms, et Franz Kafka, à la fois ubuesques et kafkaïens, dépeignent parfaitement la vie ordinaire en uRSS en 1930, du temps du communisme triomphant.

Les habitants d’un immeuble collectif font front contre les agressions extérieures : qu’elles soient dues au climat, au manque de moyens, à l’administration, ou à la bêtise des fonctionnaires du régime.

C’est drôle, déphasé, complètement délirant, et dérangeant avec un humour constant malgré la gravité des situations. Les comédiens sont parfaits, appuyant le texte dit sans la moindre hésitation malgré ses incohérences et ses imbroglios ; sur une mise en scène assurées par Louise Cassagne, sobre, n’hésitant pas à faire jouer à ses comédiens assis comme à l’école, une très loufoque scène dévoilant les mystère de leur naissance respective.

Aucun décor, sinon un grand carton simulant l’appartement d’un personnage et que les sbires du régime viennent arrêter, mais ils ont oublié pourquoi. Gros succès pour ce divertissement qui avait attiré un nombreux public au centre culturel. Il a chaleureusement applaudi la trope des Par Chemins.

Les Par Chemins

Cette compagnie de théâtre amateur, est composée d’une dizaine de comédiens. Elle a été fondée en 1990 et donne chaque année une pièce nouvelle, n’hésitant pas à se frotter pour ne citer que les dernières à Goethe (Faust), Genet (les bonnes), Pinter (Trahisons), ou Tchékhov (Les méfaits du Tabac. Ils reprennent du même auteur « Oncle Vania » et joueront Sens dessus dessous, en février 2001 aux théâtrales d’hiver à Toulouse.







Le Midi Libre – le 9 Juillet 2001

XIXième Festival de Théâtre amateur de Narbonne

Théâtre amateur : superbe Samedi soir !
« Sens dessus dessous », une pièce jubilatoire

Sans queue ni tête, « sens dessus-dessous »

Si l’on regrette toujours de n’avoir pas pu assister à « Delirium très femmes », les échos favorables de la pièce venant ajouter à notre déception, nous sommes en revanche très heureux d’avoir pu passer la soirée de samedi avec la trope toulousaine du théâtre Par Chemins, qui interprétait « Sens dessus dessous », pièce tragi-comique de Daniil Harms et Franz Kafka.

Cette représentation est venue donner un souffle nouveau d’une incomparable fraîcheur au festival. Pour pousser la comparaison plus loin, c’est un vent grec, tourbillonnant, partant dans tous les sens qui a investi la cour de la Madeleine. Le titre « sens dessus dessous » était annonciateur. Loin de tout académisme, de tout sérieux, de toute vanité, cette pièce porte en elle tout le comique du théâtre de l’absurde. tels qu’on peut le trouver dans « La leçon » de Ionesco ou « Ubu », d’Alfred Jarry.

Pas de logique, un humour en conséquence, pas vraiment de fil conducteur, juste une succession de scènes sketch, d’histoires… L’arrivée des années et et de l’esprit dado surrélaiste se fait sentir et tout va de pair.

Des gens ordinaires, de petites gens, se débattent féroces et joyeux , de bousculent dans une sorte de survie loufoque et jubilatoire.

Jubilatoire, c’est le premier mot qui vient à l’esprit quand le rideau tombe. Tout va dans le même sens. L’interprétation es surprenante. , la mise en scène inventive, fait parler les corps, les acteurs réellement attachants se permettent même d’ajouter au texte auquel ils donnent une vie étonnante. Cette pièce, il la porte sur leur visage, tous complémentaires, chacun à sa place, bien définie et s’y attache. Une rare cohésion.

C’était un pari osé et délicat que d’offrir une telle pièce. Quelques esprits conservateurs ont pu partir avant la fin, pris au dépourvu, dérangés, mais pour les autres, heureusement une majorité, ce fut l’occasion de voir un spectacle plus qu’original auquel on ne s’attendait pas. D’autant plus agréable.


W.L.

Dernières ovations pour le festival

La pièce « sens dessus dessous » : la plupart des pays slaves n’ont connu au 20ième siècle que très peu d’années de démocratie. Se détendant comme ils pouvaient, ils ont développé un style de littérature satyrique empli d’un humour grinçant , grotesque, absurde, reflet de leur conditions de vie.

Les deux auteurs choisis par la troupe toulousaine pour le spectacle montage sont le célèbre Tchèque Franz Kafka t l’auteur soviétique, moins connu chez nous, Daniil Harms.

Le théâtre Par Chemins a pleinement joué le jeu. Ils n’ont en aucun cas atténué l’absurdité du propos et des situations< ; au contraire, la rigueur de leur jeu a souligné  le côté complètement déjanté des textes. Ils eurent en plus la bonne idée d’inclure quelques brèves scènes sans paroles (la ballerine a six jambes, la dans finale très chaotique), montrant que l’absurde pouvait se passer du verbe : il suffit que la situation soit assez désespérée. La scène fut presque vide à part une boîte en carton, tenant lieu d’appartement communautaire, symbolisant en même temps le manque d’espace et le sentiment d’emprisonnement.

En tout cas, « Sens dessus dessous » ne fait pas dans la facilité, choix qui ne nous étonne pas de la part d’une compagnie qui a déjà monté le « Faust » de Goethe !

François Lilienfeld.






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la Dépêche du Midi

4 Juin 2000



la Dépêche du Midi

Jeudi 14 décembre 2000

Le Midi Libre

9 Juillet 2001